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Vient de paraître : Timba Bema, On l’appelait Joséphine

mardi 4 juin 2024, par Nzoi

 Français
 978-2-36949-029-6
 74 p., 18 000 FC ou 8 €
 Juin 2024
 Illustration de la couverture réalisée par Reine Dibussi.

Le livre

« Je ne dois pas encore mourir. Pas avant d’avoir raconté ce que j’ai vu de ces yeux à présent inondés par la lumière du jour. Je ne dois pas mourir, sans avoir raconté mon histoire. Accroche-toi, mon corps. Mes bras, mes jambes, ne perdez pas votre vigueur. Chaleur du soleil, réchauffe-moi avant que ma langue ne gèle. »

À travers dix tableaux temporels, Joséphine tente de se libérer de l’emprise du Capitaine. Y parviendra-t-elle ?

L’auteur

Timba Bema naît et grandit au quartier Bali à Douala (Cameroun). Après la lecture de Franz Kafka, il comprend que sa vocation est d’écrire. Son esthétique explore les thèmes de la mémoire, de la liberté et de la réconciliation avec soi-même. Il a publié en 2018 Les seins de l’amante, poème (Brest, éditions Stellamaris), Grand Prix littéraire d’Afrique noire ; en 2019 Les bateaux sombrent-ils en silence ? variation poétique (Brest, éditions Stellamaris) ; en 2021 Sauver la ville, odyssée poétique (Genève, éditions des Sables), et Flashs, aphorèmes (Brest, éditions Stellamaris).

Un mot de l’auteur

JE ME METS AU THEATRE Aujourd’hui paraît ma pièce de théâtre « On l’appelait Joséphine », qui est née d’une insatisfaction. Je venais de terminer la rédaction de ma variation poétique « Les bateaux sombrent-ils en silence ? » et j’étais toujours habité par ces images de ma compatriote Joséphine accrochée aux débris de son bateau naufragé aux larges de la Lybie. J’en parlai à une amie metteuse en scène et, au cours de la discussion, des tableaux commencèrent à défiler dans mon esprit. Alors, je me lançai, moi qui n’avais jamais écrit du théâtre auparavant. Je ne voulais pas me soucier de technicité, simplement de l’authenticité de ce que je voulais dire, mais surtout montrer, suggérer. J’ai écrit cette pièce en 4 mois. Comme pour passer le temps. Pendant mes trajets en train pour me rendre à mon travail. Sur mon téléphone portable. En traversant les paysages de la côte vaudoise. Sa publication n’a pas été aisée. La pièce a été refusée par une vingtaine d’éditeurs, jusqu’à ce que je pense aux éditions Nzoi qui l’ont acceptée avec enthousiasme. Je me réjouis que ma pièce paraisse chez cet éditeur, car elle sera à la fois disponible en Afrique et en Europe. Après tout, la tragédie de Joséphine est une tragédie de l’Afrique. Mais, il me semble est qu’elle aussi une tragédie de l’Europe. Je souhaite que ma pièce fasse son bout de chemin et qu’elle soit montée par un metteur en scène qui ne serait pas intimidé par les 600 ans d’histoire que j’ai tenté de saisir à travers ces dix tableaux.